L'Hôpital *** Cette somptueuse robe sculptée, D'ardoises vertes, parée, Projette ses plis glacés Sur ces corps de froid, paralysés. *** Paralysés de froid, de peur, de douleur, D'inquiétude, d'incompréhension Ils espèrent chaleur, compassion Mais cette attente est un leurre. *** Etres fragiles, chancelants, Grands malades et impotents Se dirigent vers ce bâtiment Pour y trouver un sauveur puissant. *** Oh ! sans aucune méfiance, Corps et âmes, ils ont livré, A leur grâce toute puissance, Croyant sortir améliorés. *** Hélas ! il n'en fut pas ainsi ; On leur signifia la sortie Même s'ils n'étaient pas guéris ; Mais leur âme s'était affaiblie... *** Tornade de déceptions, Ambiance de dépression, Etat d'isolation Adieu la considération... *** Climat de solitude, de froidure Air de couvent austère Que l'humanité indiffère Ton âme reflète ta parure
VJC Août 1990
N' hésitez pas à m'écrire, ici 00035816 le 19 mai 2005 - Graphisme et réalisation © Au jardin de Valentine |