La Petite Mère
La mère, un jour, fut emmenée
Au pays d'où nul ne revient,
Et depuis lors, Marthe, l'aînée,
De trois petits est le soutien.
Finis les jeux, l'insouciance,
Elle se doit de suppléer,
S'il se peut, celle dont l'absence
Fait un si grand vide au foyer.
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Certes, c'est une rude tâche,
Que celle qu'il lui faut remplir;
Mais Marthe n'a point un cœur lâche
Et s'est promis de l'accomplir.
La nécessité l'aiguillonne
Chaque jour de soins incessants
Que réclament, de la mignonne,
Les besoins des chers innocents.
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Active, à leur plaire, empressée,
Leur bien-être est sa passion,
Mais elle en est récompensée
Par leur commune affection.
Aussi, qu'elle est heureuse et fière
Lorsque, se pendant à son cou,
Elle entend son plus jeune frère
Dire : " Tit'mè, t'aime beaucoup !"
Merci
d'être passé par mon jardin,
Pour m'écrire c'est par
ici
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